Temps précieux
Relever le courrier hier midi et sourire d'y trouver le magazine auquel je suis abonnée, cadeau de ma voisine pour mes 40 ans.
Trouver ces pages à feuilleter c'est la perspective d'une pause dans la journée. Quelques douces minutes après le repas de midi hier, la météo ensoleillée les a tous appelé dans le jardin et je peux savourer mon café devant les jolis intérieurs proposés.
Bien souvent je ne suis pas encore arrivée au bout du magazine que déjà une réclamation de l'un ou de l'autre victime d'une profonde injustice, d'une chute ou autre arrive à mes oreilles. La lumière de ce printemps presque officiellement là me fait du bien mais il est sans doute arrivé trop tôt et j'ai l'impression de ne pas avoir terminé toute une série de choses avant sa venue.
Cette photo prise hier, que je vois maintenant en écrivant ce billet, a le pouvoir de m'apaiser même si elle ne me calme pas tout à fait. J'ai encore l'impression d'être en ébullition. Je mets de la musique, Ane Brun en boucle depuis que je l'ai découverte chez elle, J'ADORE! Ça aussi ça m'apaise mais je suis trop facilement énervée et je sens bien que je me mets des pressions totalement inutiles sur les épaules ainsi que sur mon enourage ce qui est pire. Je me réveille le matin complètement bloquée au niveau de la nuque, de l'épaule, du bras, tendue comme un arc alors que j'ai pourtant bien dormi. C'est seulement au bout d'une petite heure que mes muscles se détendent. Mais cette heure là est cruciale, c'est celle du petit-déjeuner, des sacs et des enfants à préparer. Cette heure là où je dois me répéter tant de fois pour des choses qui devraient pourtant être évidentes puiqu'elles doivent se faire chaque matin. Et puis arriver, comme ce matin, à l'école pour réaliser qu'un sac à été oublié derrière la voiture dans le garage...
L'homme est encore en voyage depuis dimanche et ça n'aide pas non plus, heureusement il rentre aujourd'hui. Ça fera du bien d'être deux et pourtant parfois c'est aussi un peu compliqué d'être deux quand on a pris l'habitude de gérer seule la maisonnée à un rythme qui n'est pas le même.
Pour finir cette pause complainte qui m'aide aussi à relativiser je dois vous raconter ma déception du début de la semaine. Depuis que j'avais vu l'émission Des racines et des ailes sur Londres, je rêvais de participer au Royal Park Foundation Half marathon. Londres, où j'ai été fille au pair, est une ville chère à mon cœur, j'aime particulièrement ses parcs et comme j'aime aussi courir y participer me semblait évident. Dans l'aventure, j'avais convié ma sœur complice de jogging et de bien d'autres choses. Mais voilà, pas si simple de s'inscrire à cet événement, les inscriptions publiques sont limitées à 16000 places et une fois qu'on a réussi à postuler, la sélection se fait sur base de deux tirages au sort. Au premier aucune de nous n'a été chanceuse mais au second ma sœur a eu une place et pas moi ;-( C'est finalement le pire scénario qui pouvait arriver et j'ai eu du mal à digérer cette déception. Aucune de nous n'ira, c'était un truc que nous voulions faire à deux ou pas.
Voilà, je suis au bout de ces mots que j'avais envie d'écrire ici et comme je suis d'un naturel positif en dehors de ces quelques jours par an où j'ai le moral un peu bas, je termine en vous disant que j'ai pris une décision libératrice hier. Je suis allée chez le coiffeur* et j'ai retrouvé ma coupe garçonne d'il y a quelques années. Le miroir me renvoie par contre l'image d'une fille dont les traits ont veilli, qui a aussi quelques cheveux blancs mais décidée à passer outre ces petites contrariétés.
Belle journée à vous
* Petite surprise pour l'homme à son retour ;-)